C. Perception de la musique

Nous savons maintenant comment notre oreille est formée, mais comment la musique voyage-t-elle jusqu’à notre cerveau ? Comment est-elle analysée ?
L’oreille interne possède deux organes sensoriels dont la cochlée. Si un son est produit par les vibrations de l’air, pour que notre cerveau l’analyse, il faut qu’il soit transformées en message nerveux, le seul langage de notre cerveau. 

La cochlée est formée par trois canalicules (petits conduits d’un organisme), qui s’enroule en spirale autour du modiolus (ou columelle). L’oreille interne joue le rôle principal de la perception du son.
L’organe de corti se trouve dans le canal cochléaire, cet organe possède 16 000 cellules ciliées comportant des stéréocils à leur extrémité.
La membrane basilaire ondule sous les vibrations sonores ce qui permet le frottement des stéréocils. Ce frottement des cellules ciliées externes amplifient le signal, les synapses, proches des cellules ciliées internes, s’activent et envoient un message nerveux au cerveau, c’est la transduction.
Le signal nerveux va parcourir le nerf auditif et rejoindre le cortex auditif. En effectuant ce chemin, il passera par plusieurs relais chargés de préparer le corps à une réaction motrice et de décoder le message nerveux : L’intensité du son entendu, sa durée, sa fréquence, sa localisation… Après cela, le message est intégré par le neurone qui relie le thalamus au cortex auditif.

Lorsque nous écoutons de la musique, plusieurs zones cérébrales s’éveillent. Le tronc cérébral et le cervelet s’activent en premier puis les informations sont dirigées vers le cortex auditif (1). Le fait d’écouter une musique familière active le cortex et l’hippocampe qui sont les régions liées à la mémoire (2). Lorsque nous écoutons une musique, nous avons souvent l’habitude de battre du pied ou de marquer le rythme, cette action implique le cortex moteur et frontal (3).


Certaines régions situées dans le cortex frontal et temporal s’activent quand nous inventons une musique (4). Traiter les structures d’une musique que nous écoutons nécessite l’implication de l’aire de Broca, jouant un rôle dans le langage, de certaines régions du cortex temporal et de l’aire de Wernicke servant à la compréhension des mots (5). Les émotions que nous font ressentir l’écoute d’une musique sont dues aux structures émotionnelles comme l’amygdale cérébrale et le cortex orbitofrontal.


Les deux hémisphères du cerveau sont impliqués dans l’écoute musicale. On accorde souvent à l’hémisphère gauche le traitement du rythme et au droit la mélodie et l’harmonie mais on ne peut pas accorder la fonction cérébrale musicale à un des deux hémisphères, les deux sont impliqués et le corps calleux qui les relie permet la transmission immédiate des informations entre les deux hémisphères. Le son parcourt donc un long chemin avant d'arriver à notre cerveau et d'être décoder.

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