A. Les origines de la musique

Chaque civilisation a développé son propre système musical, on ne sait rien des premières manifestations musicales mais on peut avoir une idée de la musique des peuples de la haute antiquité en observant le comportement de ceux qui vivent encore de nos jours à l’état primitif : ainsi certaines tribus d’Afrique, d’Amérique du Sud et de l’Océan Pacifique.

Cette musique primitive est magique : elle est toujours considérée comme un moyen d’action sur les esprits et les dieux. On chante pour faire tomber la pluie, mûrir les moissons, guérir les malades et pour rythmer le travail. Les instruments accompagnent les chants et les danses magiques surtout pour les cérémonies religieuses, ils utilisent les matériaux de la nature : le bois ou le roseau pour la flûte, les pierres sonores et les peaux tendues pour les percussions et les lianes ou les cordes pour l’arc musical qui a été le premier instrument à corde.

C’est en Chine que l’on a retrouvé les premières théories musicales datant du Xème siècle avant Jésus-Christ. La première gamme était pentatonique, c’est-à-dire qu’elle ne comportait  que cinq notes. Bien plus tard apparut une autre gamme à sept notes. Selon une légende datant de 2 500 ans avant Jésus-Christ, l’empereur Hoang-Ti envoya son maître de musique à la recherche du secret du chant des oiseaux. Il aurait ramené douze flûtes correspondant aux douze notes de la gamme chromatique. A cette époque les chinois avaient déjà des instruments de type : cloches, tambours, orgue à bouche, flûte, cithare ou luth (à corde).
  


La musique accompagnait toutes les cérémonies.

La musique grecque ancienne et de la Rome antique a évolué vers les chants chrétiens qui sont à l’origine de la musique classique occidentale. Le chant grégorien (de Grégoire le Grand né à Rome,  pape de 590 à 604) repose comme la musique grecque sur des modes appelés tons grégoriens qui éliminent systématiquement l’intervalle Fa-Si. De monodique (chant à une voix) avec le chant grégorien, la musique devient polyphonique grâce au moine Guy D’Arezzo (975-1040). Seule la musique sacrée du Moyen-âge est parvenue jusqu’à nous. Par contre la musique des Ménestrels qui parcourent l’Europe n’était souvent transmise qu’oralement. A noter que vers le XIIème siècle, les Ménestrels prennent le nom de Trouvères dans le Nord de la France et de Troubadours dans le Midi.

A la Pré-Renaissance (XIII et XIVème siècle), les musiques franco-allemandes développent les théories de l’harmonie. Cette dernière qualifiée de classique ou tonale permet de classifier les accords musicaux et d’étudier les enchaînements d’accords permettant de structurer une œuvre de musique tonale.

Au XVIème siècle, l’imprimerie musicale est un élément déterminant dans la diffusion de la musique. A cette époque Claudio Monteverdi (1567-1643) a un rôle très important dans la naissance de l’Opéra.

Les siècles suivants voient l’arrivée de compositions classiques avec Mozart (1756-1791) et Haydn (1732-1809) ou baroques avec Bach (1685-1750) et Vivaldi (1678-1741).

Le début du 19ème siècle est dominé par l’œuvre du grand compositeur allemand Beethoven (1770-1827) puis par l’Opéra italien de Rossini (1792-1868) et Verdi (1813-1901).

La musique romantique arrive ensuite avec Liszt (1811-1886) et Chopin (1810-1849) au piano ainsi que Paganini (1782-1840) au violon.

A la fin du XIXème siècle, le système harmonique est poussé jusqu’à ses limites avec Wagner (1813-1883), Mahler (1860-1911) et Rimski-Korsakov (1844-1908).

Au XXème, un nouveau système apparaît, c’est le dodécaphonisme avec Arnold Schoenberg (1874-1951), Stravinsky (1882-1971), Bartók (1881-1945) ou Ravel (1875-1937). La deuxième moitié du XXème siècle voit l’émergence de la musique contemporaine avec Pierre Boulez (né en 1925), John Cage (1912-1992) et l’électroacoustique de Stockhausen (1928-2007).

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